Le blog de Agnès & Hugues

Aujourd’hui, un article sur le State of Origin.

Dans le calendrier sportif australien de l’année, le State of Origin est un événement incontournable.

La Rugby League, au meilleur niveau, regroupe 16 équipes. Une est de Nouvelle-Zélande, une du Nord-Queensland, une de Brisbane, une de la Gold Coast, une de Melbourne, une de Canberra, une de Newcastle. Les autres viennent de Sydney et des environs (Parramatta, Penrith, Manly, etc.)

Une compétition est organisée chaque année pour designer  la meilleure équipe, un championnat chapeauté par des play-offs.

Au milieu de la saison vient se greffer une autre compétition ; les meilleurs joueurs du Queensland affrontent les meilleurs de New South Wales, le vainqueur est désigné au meilleur des 3 matchs.

Cette compétition est considérée par les spécialistes comme étant le top niveau mondial ; c’est donc un immense honneur pour les joueurs de représenter leur Etat.

Jusqu’en 1980, les joueurs étaient sélectionnés en fonction de leur club d’appartenance. Les clubs du New South Wales, plus riches, avaient les meilleurs joueurs du pays…et le New South Wales gagnait tout le temps.

Jusqu’au jour ou les dirigeants ont décidé de changer les règles avec pour objectif premier de susciter plus d’intérêt.

Ce qui compte pour être sélectionnable maintenant, c’est le premier club pour lequel on a joué. Les bons joueurs du Queensland, qui évoluent dans le NSW, peuvent désormais représenter leurs terres d’origine.

Depuis 1982 et l’application du nouveau fonctionnement, c’est un succès populaire énorme; succès financier également, les annonceurs se battent pour être présents lors des retransmissions télévisées.

Pendant plusieurs semaines, avant, pendant et après les 3 matchs, les conversations dans les pubs (et les bureaux) tournent autour des chances respectives des Blues (NSW) et des Maroons (Queensland), de la stratégie ou des occasions manquées…

Et personne n’a le droit d’être neutre, on doit soutenir l’une ou l’autre équipe !

Personnellement, je soutiens les Maroons ; mais je ne le dis pas trop fort, c’est un peu mal vu a Sydney !

Pour gagner la compet’, une équipe doit gagner au moins 2 matchs sur les 3. Depuis 1982, les Queenslanders ont gagne le plus souvent. Surtout, ils sont sur une série de 6 victoires consécutives (de 2006 a 2011).

Les Blues sont un peu désespérés et espèrent remporter le trophée en 2012.

Ce n’est pas très bien parti: le premier match se déroulait a Melbourne et les Maroons l’ont emporte 18 a 10.

Deuxième match a Sydney le 13 Juin

Troisième match a Brisbane le 4 Juillet.

Ca va saigner !

C’était par un samedi ensoleillé. J’étais avec mes 2 garnements sur la terrasse, Nous dégustions un bon steak accompagné de frites.

Agnes travaillait…en tout c’est ce qu’elle m’a dit !

Le repas se dirigeait vers sa fin quand j’entendais une sorte de bête gratter chez notre voisin au bout du jardin. Je ne pouvais savoir de quoi il s’agissait car la végétation recouvrant le grillage masquait  la vue.

Jusqu'à ce qu’il parvienne à hisser son museau suffisamment : c’était un chien ; une minute plus tard, Dieu sait comment il s’y est pris, il passait son corps au dessus du grillage et tentait, avec réussite, de basculer de l’autre coté. Les enfants s’extasiaient mais hésitaient entre la peur et l’attirance.

Le chien, de taille moyenne, avait un pelage blanc et marron. Lui également, semblait avoir peur, comme s’il se surprenait d’être aussi aventurier. Il furetait dans les coins du jardin, coincé entre les odeurs, celles des crottes de wallaby et celles de citronnelle.

Il me fallait maintenant montrer qui était le patron sur cette propriété ! Donc, capturer la bête féroce, la dompter et la ramener chez ses maitres.

Je trouvais une corde dans le garage et m’approchais courageusement du monstre sauvage. Les enfants suivaient vaillamment, à 5 mètres derrière.

En fait de monstre, il s’avéra extrêmement docile. Je passais la corde dans son collier sans qu’il sourcillât.

Nous voila maintenant parti à faire le tour du quartier avec ce chien puisque aucun autre accès n’est possible.

Arrivés chez ces voisins – que nous n’avons jamais rencontrés –, personne.

Une porte sur le coté donne sur la piscine et sur l’arrière du jardin.

Sa gamelle à eau l’attend, je lui change car elle est un peu sale, les enfants disent au revoir à Mousse et je récupère ma corde.

Mousse, c’est le nom que les enfants ont donné au chien.

De retour a la maison, je m’installe pour écrire un mot aux voisins, pour les informer de ce qu’il s’est passé.

Soudain, des cris : « Papa, le chien est revenu !»

Il fallait un peu s’y attendre ; il est repassé par-dessus le grillage.

Le plan B devra donc être appliqué.

Le temps de terminer mon message écrit et nous repartons.

Je tiens en laisse le chien grâce a la corde.

Le chien se demande ce qui lui arrive et cherche à jouer.

Les pitchounes, encore en tenue de foot, tourne autour du chien, qui lui, tourne autour d’eux.

Et moi, je tourne…je ne sais pas trop comment.

Bref, nous arrivons pour la deuxième fois chez ces voisins que je ne connais toujours pas.

On connait le chemin maintenant, on amène le chien derrière la maison. Je vois qu’une chaine lui est destinée. Il avait réussi à s’en détacher mais si je l’attache correctement, ca devrait aller.

Les enfants continuent de s’extasier « Regarde, il veut jouer ! », « Oh, il m’a léché la main ! », « Tu crois qu’il a soif ?! », « Oh, gentil doggy ! » jusqu’au moment ou il faut dire au revoir au chien, pardon, dire au revoir a Mousse ; oui, les enfants se sont attachés très vite à lui (plus vite que lui a sa chaine).

Pendant ces adieux déchirants, je commence à rebrousser chemin. Je n’ai pas envie de trainer ici, il ne s’agit pas de se retrouver nez à nez avec les proprios !

C’est pourtant exactement se qu’il se passe !

Pendant que nous étions occupés avec le chien Les proprios sont rentrés sans faire de bruit, et alors que je m’apprête à sortir de leur jardin, la dame me tombe dessus, les yeux exorbités cherchant à dire « Mais que diable faites-vous chez moi ? ».

La, j’ai du sortir mon plus beau sourire, celui que je réserve pour les circonstances exceptionnelles et lui dis « Bonjour, je suis votre voisin et votre chien s’est échappé » ; L’arrivée simultanée de mes 2 nains de jardin, arborant les couleurs des Wahroonga Tigers, contribua à relaxer l’atmosphère.

S’ensuivirent des explications plus détaillées sur les faits et je leur remis le papier préparé pour eux.

Ces voisins sont très gentils, arrivés dans cette maison il y a 6 mois et qui ont Mousse en pension pour 2 semaines.

Mousse ne s’appelle pas Mousse, son vrai nom est Steven. J’ai oublié de quelle race est Steven, je sais qu’il est normalement excellent à garder les troupeaux. Ce que j’apprécie le plus chez Steve, c’est qu’il n’aboie pas ; je pense qu’il ne sait tout simplement pas aboyer. Au moins, il ne casse les oreilles de personne !

De petites photos en prime.

A ne pas confondre avec « Amande ».

Par une belle matinée d’automne, je cherchais à me garer a proximité du Golf de North Ryde. Je ne me suis pas pris d’une soudaine passion pour cette activité, j’avais simplement une formation interne a cet endroit. Sur le parking, pas de place.

« Damned » me dis-je, je sortis du parking pour chercher dans une rue adjacente…et finit par trouver une place, une très jolie place d’ailleurs.

La formation se déroule tranquillement, les heures défilent, le soleil tourne dans le ciel…bref, la fin d’après-midi arrive. Il est temps de regagner son véhicule. Qu’elle n’est pas ma surprise quand je vois un petit papier sur mon pare-brise !

Une « Penalty notice », qu’on appelle couramment une « fine », en français une amende. Montant 88 dollars. Soit disant je me suis mis sur une sortie de garage.

J’avais bien vu qu’il y avait un garage a une dizaine de mètres de la rue ainsi que des bouts de bois le long du trottoir.

Mais pas de bateau, pas de véritable allée qui mène a ce prétendu garage. Et surtout pas de panneau dans le rue et pas de marquage au sol.

Quoi faire à part payer cette amende ?

J’ai quand même pris quelques photos, je me suis dit que ca pourrait servir.

D’ailleurs les voici :

Au dos du doux billet glisse derrière l’essuie-glace apparait un site internet. Je m’y rends aussi vite que possible et sont indiquées de manière très détaillée les modalités de contestation d’un PV.

Je remplis ma requête en ligne, je joins les photos et hop, c’est parti !

Il n'y a plus qu'a patienter...

Oh, pas longtemps, 2 jours après, je reçois un e-mail disant qu’ils doivent se rendre sur place pour vérifier (visiblement les photos envoyées les ont troublés).

…Et 4 jours plus tard, un autre e-mail disant « Vous n’avez pas a payer cette amende ; il est effectivement interdit de se garer a cet endroit mais comme la signalisation n’est pas claire, vous n’avez pas à payer ».

…pour montrer que l’administration australienne sait quelquefois être efficace (et qu'elle est aussi tres humaine).

Les beaux jours arrivent enfin, la saison de foot peut maintenant commencer.

Nous avons connu 2 années de pluie record.

Sur les 3 premiers mois de l’année, plus de 500 millimètres d’eau sont tombes sur Sydney.

Et en 2011, sur Turramurra, la ou nous habitons, 1706 millimètres…les terrains étaient souvent gorgés d’eau et impraticables.

Le sport s’est invité cette semaine. Un court de tennis est disponible a cote de notre building au travail. Il y a un mois, j’y avais été avec un collègue un lundi midi. Taper dans une balle pendant une heure m’avait fatigué pour toute la semaine.

Pour cette semaine, nous voulions être plus raisonnables et avions choisi le mercredi.

Malheureusement pour moi, un entrainement de foot m’attendait à 5h00. Et oui, je n’ai pas pu échapper à mes responsabilités d’entraineur ; les équipes viennent d’être formées et les premiers matchs se déroulent le 31 Mars.

Je ne connais pas encore les joueurs, a part Clovis et un copain a lui, les autres arrivent de je ne sais ou.

Qui veut être gardien ?

Qui veut être défenseur ?

Qui veut être milieu de terrain ?

Qui veut être attaquant ?

La stratégie du troupeau de mouton a vécu, les grands de 9 ans doivent faire preuve d’organisation.

Je suis chanceux, je trouve des volontaires pour tous les postes à pourvoir.

Je mouille le maillot pour montrer l’exemple, comment se démarquer, comment passer le ballon le plus tôt possible…

Bon, on va pouvoir se reposer un peu…

Et non, car on a du tennis aussi ce soir !

Apres un repas cambodgien, nous jouons pendant 90 minutes au tennis. Les terrains sont éclairés et nous pouvons jouer de nuit. Sydney débute tout juste et éprouve quelques difficultés, Clovis progresse rapidement.

Allez, on arrête. Tous au dodo maintenant !

Le vendredi, tennis pour Clovis a l’école. Entrainement de foot pour Sydney (il fait ses grands débuts avec les Wahoonga Tigers).

Et entrainement de foot pour Clovis également (un joueur ne pouvait être présent le mercredi, du coup j’ai programme un deuxième entrainement cette semaine).

Les 2 équipes s’entrainent au même endroit, c’est drôlement pratique comme ca !

Dans l’équipe de Clovis, 4 joueurs ont des petits frères de 5 ou 6 ans. Ces 4 petits frères, jouent dans la même équipe, celle de Sydney. Rigolo, non ?

L’été est arrivé (fin Mars)…et il nous fait suer !

L’équipe de Clovis montre un beau potentiel, les joueurs sont volontaires, se repartissent correctement sur le terrain et apprennent à passer le ballon…et courent vite ! Mon tee-shirt va être bon a essorer après ce petit match de préparation.

Sans qu’on n’y prenne garde, le samedi arrive le lendemain…

Premier match pour les jeunes poussent de 5-6 ans.

 On ressent la tension d'avant match

Sydney se débrouille pas mal au foot, certains de ses coéquipiers sont bien plus doués (l’équipe rassemble les meilleurs de Wahroonga pour cette catégorie d’âge). Très vite, l’équipe enfile les buts comme des perles ; le match se termine sur le score très serre de 18 à 1.

Le FC Barcelone ou Manchester United doivent encore bosser pour faire aussi bien.

Et encore, le but des adversaires n’était pas valable, l’arbitre avait arrêté le jeu (et les joueurs de Wahroonga aussi) car le ballon était sorti en touche.

Mais, il faut bien que les enfants de l’autre équipe (St Ives) participe, s’amuse et marque des buts…sinon, il vont très vite arrêter le foot !

Vient le match des « grands ».

Une grosse pression pèse sur mes épaules…tous les parents sont la et sont concernés par la prestation de leurs petits prodiges.

Le match est équilibré ; les Tigers jouent bien, marquent 2 buts, faiblissent en fin de match mais parviennent néanmoins à arracher la victoire 2 buts a 1.

Il y aura différents points a travailler a l’entrainement…pour le moment, je n’ai qu’un mot à dire : « BRAVO ».